Moscou brûlait encor ! Par delà les halliers, Où ses vieux grenadiers l’acclamaient au passage, L’empereur s’éloignait, las et sourd au message Du canon qui fauchait les hommes par milliers.
Tandis qu’aux vétérans, grognards et cavaliers, Le soleil d’Austerlitz n’était plus que mirage, Un officier parfois, insensible au carnage, Menait à malemort ses derniers fusiliers.
Le cosaque, et la steppe aux neiges meurtrières, Eurent pourtant raison de ces vagues guerrières Quand cessèrent un soir de battre les tambours…
D’un Empire bâti dans le sang et les larmes, Etrillée, affamée, exsangue et sans recours, La Grande Armée alors dut déposer les armes…