Il n’avait pas vingt ans, un passé sans histoire, Mais pour seul horizon, tristes barreaux d’acier, L’univers carcéral que l’homme justicier Avait choisi pour lui, sans juge ni prétoire.
Harry s’en est allé, victime expiatoire D’une société pour qui, fauve princier, Il a passé sa vie en ce pénitencier, Un petit chapiteau dont il faisait la gloire
Bondissant chaque soir par delà les cerceaux Qu’on tenait allumés comme autant de flambeaux. Lion, n’en pouvant plus de ces lumières crues,
Privé depuis toujours de vastes étendues, Il est mort en prison, de misère et d’ennui, En rêvant de savane et de Kalahari…