Ô rage, ô désespoir ! Oh mytiliculteur, Quand régresse la moule est-il bien nécessaire De toujours me choisir comme bouc-émissaire Et de pointer sur moi ce doigt accusateur ?
Tiendrais-tu ce langage au bigorneau-perceur Qui colle à ton mollusque et bientôt le digère, Ou mieux à la daurade, aquatique mégère Dont le banc, de tes parcs, se fait le dépeceur ?
Me voilà condamné, si te suit l’Assemblée, A me garder demain de plombs à la volée Afin de préserver un simple fruit de mer
Que l’homme prédateur, Belge de préférence, Consomme sans compter, ô rêve doux-amer, Sans craindre pour sa vie et dans l’indifférence !