Au temps du paséo, sur des airs de paso, Les cuivres, les tambours enflamment les arènes Sous l’œil énamouré des belles Madrilènes, Quand s’avance, cambré, l’élégant toréro.
Préludes à la mort que rythment les bravos, Avant la muleta, pour l’animal en peine, Piques, banderillas sur la robe d’ébène Se succèdent alors, sans trêve ni repos.
Saigné de toutes parts, il s’accroche à la vie Le toro de Murcie, ou bien d’Andalousie, Qui souffre mais repart pour affronter encor
L’ultime faena, quand l’homme cousu d’or D’un glaive triomphant lui porte l’estocade Que couvrent les vivats… Cruelle mascarade !