S’il s’emploie à son âge à courtiser la muse, Insensible aux ragots de tristes philistins, Il est pâle poète à l’aune de certains Mais aime l’écriture et le défi l’amuse…
Apprivoisant les mots, de quelque idée diffuse D’où jaillissent sans fard ses chers alexandrins Il bâtit à sa main tercets comme quatrains A force de rigueur, de constance et de ruse…
Libre comme le vent, sans le moindre clin d’œil A la célébrité dont j’ai tôt fait le deuil, Si mes cent six sonnets, sans césars ni censure,
Ne mènent à la gloire et la postérité, Ils prouvent, m’a-t-il dit, qu’un vieil âne bâté Peut tracer son chemin d’hémistiche en césure…