Comme fils d’Anubis quand s’achevait le kief, Ils s’élancent ensemble en une course épique Pour traquer un gibier, bien rare et famélique, Par crêtes et vallons de leur ultime fief.
En longs trots aériens, caressant le relief, Ils rapportent, vivant, de leur quête tragique, Quelque maigre butin au saigneur ibérique, Insensible nemrod qui leur en fait grief.
Des cerbères d’antan veillant les pharaons, Quand aux rives du Nil rodaient les lycaons, Il reste de nos jours une meute servile.
Pourtant, méritent-ils, ces derniers podencos, Affamés, maltraités, esclaves de cette île, La trique ou le fouet de vieux Ibicencos ?