Arrachés à l’Afrique, embarqués à Gorée, Parqués dans l’entrepont où régnait la terreur, Enfants de la savane ils découvraient l’horreur Des barres de justice et l’entrave exécrée…
Quand le marteau d’ivoire annonçait la curée Sur les quais d’outre-mer où trônait le planteur, On les faisait bétail offert par l’armateur Qui ne voyait en eux que fortune assurée.
Vendus au mieux offrant, marqués à vie au fer Du sceau de l’infamie, ils ont connu l’enfer Au nom du Code noir et de la Colonie.
Dans bien des ports de France aux vaisseaux meurtriers On a maudit Schoelcher quand, la traite bannie, Prit fin, c’était hier, le temps des négriers…