Mon cher et vieux pays, te voilà de nouveau En pleine chienlit, plongé dans la tourmente, Victime sans défense au cœur d’une tournante Et moi, comme un couillon, coincé dans ce caveau !
Entends-les, Marianne, ameuter le troupeau, Promesses du grand soir et lendemain qui chante, Pour vendre leur salade à la foule bêlante Et la mieux préparer à porter le chapeau…
De tous ces prétendants à la charge suprême, Qu’il soit ce jour sans tache ou frappé d’anathème, Je n’en vois guère un seul redorer le blason,
Passablement terni, d’un peuple en déshérence Déclamant à l’envi la funèbre oraison Du rêve européen de paix et tolérance…
Bougres de songe-creux, qu’ont-ils fait de ma France !