Bigorne ou Bigorneau, tu répondais aux deux Toujours d’humeur égale et dressant une oreille Avec cette mimique à nulle autre pareille... Mais te voilà partie au royaume des cieux !
Tu n’y voyais plus guère et pourtant dans tes yeux On pouvait lire encore, à chaque retrouvaille, Le bonheur d’être là malgré cette grisaille Qui ne t’empêchait pas d’apprécier les lieux.
Mais ainsi va la vie… Un simple feu de paille Qui sans bruit se consume avant qu’on ne s’en aille, Car ici-bas, vois-tu, nul n’échappe au trépas...
Sans doute as-tu rejoint, Avenue des Nuages, Ton vieux pote Ouessant au paradis des Sages... Adieu petite chienne, on ne t’oubliera pas...