Vos
poèmes

Quand vous les citadins venez aux bains de mer
Planter vos parasols dans mon vieil univers
De sables et de dunes,

A moins d’une encablure de la plus proche terre
Je rejoins mon îlot, un rocher solitaire,
Où nul ne m’importune.

Le cul dans la bruyère, humant l’air estival,
Bien loin du brouhaha du rush dominical,
Je songe à Robinson

Qui lui, le malheureux, au contraire de moi
Aurait, privé de foule, osé n’importe quoi
Pour quitter sa prison !

Comme quoi, bien souvent, circonstances font lois
Prenant alors le pas sur liberté de choix
Pour moi bien plus aisé

Que pour ce Crusoé qui n’eût que Vendredi,
Tandis que pour ma part j’ai chaque jour en i
Loisir de converser !