Canard de son état, nomade par essence Mais tendre voyageur point encore aguerri, Un tadorne émigré se trouva fort marri Quand avec sa compagne il atterrit en France.
De quelques héritiers prévoyant la naissance, Il s’enquit sur le champ d’un endroit à l’abri Mais se heurta très vite au vieil a priori Qui fait de l’étranger l’indésirable engeance.
Outré par cet accueil, face à ce désarroi, Un garenne pourtant leur accorda l’octroi D’un paisible terrier qu’il tenait de ses pères.
Et depuis ces temps-là, malgré leur différence, Poussins et lapereaux, dans les mêmes repaires, Ont choisi pour devise, « Entraide et tolérance »…