De l’Adrar à l’Aïr, de pâture en rezzou, Nomade et pastoral, tu fis aussi la guerre Quand l’altier méhari que tu montais naguère Te menait du pillage à l’esclave bouzou.
Des plateaux du Hoggar aux gorges d’Aozou, D’une épique aventure il ne reste, Berbère, Que l’ombre du passé d’un peuple libertaire Vaincu par un destin auquel tu te résous.
Tu n’as plus aujourd’hui de longue caravane Que celle d’azalaï sur l’erg Araouane, Deux cents chameaux bâtés sur la piste du sel.
Homme bleu de légende aux mille échauffourées, Que seras-tu demain aux portes du Sahel ? Il est fini le temps des grandes méharées…