La paupière mi-close, et feignant le chagrin, Un saurien à l’affût au milieu d’une mare Hélant un girafon assoiffé lui déclare Ne pouvoir, enlisé, se sortir du pétrin...
Point encore aguerri, l’innocent ongulé Le croyant en péril rassemble son courage Pour mieux porter secours au roi du marécage Qui ne fait qu’un repas du jeune écervelé !
Qu’il soit alligator, caïman, crocodile, Hypocrite bipède à la larme facile Et mimant sans vergogne un prince des marais,
Méfions-nous, chers lecteurs, de ses pleurs en cascade Qui précèdent souvent la vénale embuscade Dont vous et moi, bien sûr, ferions alors les frais !