Comme autant de purs sangs au sortir du corral, Piaffant d’impatience en bordant la grand-voile Ils sont enfin partis, priant leur bonne étoile De les aider demain à conquérir le graal !
Ils s’en vont affronter de l’hémisphère austral Les lointains océans, le froid, la solitude, Les longues nuits de veille où naît la certitude Que pour courir les mers mieux vaut être amiral.
Jouet des vents du globe, à la merci d’Eole Hurlant et rugissant, le voilier caracole Sous les coups de boutoir d’un Neptune moqueur.
Espérant chaque soir un lendemain plus calme Chacun rêve pourtant de décrocher la palme Du mythique "Vendée" en glorieux vainqueur…