Regardant Ouessant, A deux pas du rivage où les houles d’Iroise Depuis la nuit des temps polissent le rocher Il est un vieux village aux toitures d’ardoise Où s’écoulent mes jours à l’ombre du clocher…
Carillons triomphants pour quelques épousailles, Du lugubre tocsin aux trois pieux Angélus Sans oublier, hélas, le glas des funérailles, De nos fonts baptismaux à l’ultime orémus
Les cloches sont aussi tout au long de la vie Pour les hommes de foi la céleste harmonie… Pourtant, qu’on soit croyant ou qu’on ne le soit pas,
Bercé par le bourdon du baptême au trépas, Quel que soit son credo, quel que soit son chemin Nul n’est indifférent au vieux chant de l’airain...