On découvre l’amitié au jardin de l’enfance Comme un champ parsemé de mille couleurs Pour en faire un bouquet, on cueille les fleurs Où se mêlent les parfums de toutes fragrances
On choisit l’amitié au matin d’un beau jour Un rayon de soleil quand notre cœur repose À l’épaule, une main qui, soudain, se pose Au visage, un sourire, une voix, un bonjour
On bâtit l’amitié pour faire une forteresse Où seront, à l’abri, les valeurs héritées De respect, de partage et de sincérité Imprenable rempart contre la bassesse
On cultive l’amitié avec beaucoup de soin Tout comme l’amour, on lui fait confiance Pour la conserver, il faut de la constance La nourrir sans cesse quand on est au loin
On protège l’amitié, instrument si fragile Qui ne peut supporter écart ou trahison Fidèle compagne de l’âme et la raison Mais parfois, géant, aux pieds d’argile
On perd l’amitié, qui laisse désemparé En brisant le maillon de la longue chaîne Une blessure au cœur, une lourde peine L’ami qui s’en va laisse une âme éplorée