J’ai peine à te sourire, ô cœur inanimé Ta douce nonchalance est mon baiser d’oubli ; Va donc dans d’autres bras lentement t’abîmer, L’amour est à lui seul une demi folie.
Qu’as-tu, pauvre amoureuse ? Est-ce Mélancolie ? Est-ce un amer regret dans tes yeux imprimé ? Voyant dans ton regard que plus rien ne nous lie, J’ai peine à te sourire, ô cœur inanimé…
Ce que tu ne ressens demeure inexprimé. Timidement vers toi pourtant je me replie, Ma lèvre sur ta joue vient de se comprimer : Ta douce nonchalance est mon baiser d’oubli.
Eh bien ! Finalement, tu n’es plus si jolie : J’ai brûlé tous les vers qui t’avaient sublimée. Va-t-en si ton dessein cruel est accompli ! Va donc dans d’autres bras lentement t’abîmer !
Que feras-tu de nos souvenirs périmés ? Peu m’importe ! J’avoue t’avoir ensevelie. Adieu, belle sournoise au corps envenimé… L’amour est à lui seul une demi folie.