Les violons de Bohème Habillés de poussière Jouent leurs valses de Vienne Bercés dans la lumière Et Prague s’est endormie Près d’un bel inconnu Le silence de la nuit Est monté jusqu’aux nues
Des femmes aux cheveux noirs Et des hommes sans visage Traversent par hasard Un ciel cru sans nuage Le Danube est gelé Les amants sont transis Les hommes sont blessés Il neige à Varsovie.
De Crémone à Florence On joue quand d’autres prient Reste-t-il une chance Pour que revienne la vie Elle a des souvenirs Qu’elle voudrait effacer Ces moments de délire Qui l’ont tant fait pleurer.
Les gondoles à Venise Se balancent dans le noir Demain tout près de Pise Je pourrai la revoir Les violons de Bohème Font briller leur musique Et dessinent un je t’aime Sur un tableau magique