Vos
poèmes

C’étaient ses dernières paroles
Celles qu’on ne peut oublier
Celles qui bousculent les idoles
Qui signent la fin d’un été

C’étaient ses dernières paroles
D’une banlieue de Soweto
Qui font un tour et s’envolent
Pour un squat à Mexico

C’étaient ses dernières paroles
D’un géant aux cheveux blancs
Des paroles toujours plus folles
D’un désert au sable blanc

C’étaient ses dernières paroles
Celles qu’il nous faut prononcer
Qui font le tour des deux pôles
Et remplissent l’éternité

C’étaient ses dernières paroles
Elles ont chacune leur histoire
Entre malchance et coup d’bol
Pour disparaître au hasard


Jean Jacques Amar Mars 2014