Ils sont dans le silence ou l'haleine des vents, Et quand ils parlent ils chantent en déplaçant des vagues En nuages de cristaux que le souffle du temps A patiemment roulés.
Ils sont dans le mystère et peuplés de fantômes. Dans le jour du soleil ou la nuit des étoiles, Il faut suivre leurs pistes avant qu'elles ne s'effacent Et effacent nos rêves.
Ils sont beaucoup trop grands, géants de notre terre. Leurs fleuves n'ont pas d'eau leurs montagnes pas d'arbre Leurs routes se déplacent, souvent dans un seul but. Se noyer dans l'espace.
Ils sont inaccessibles dans leurs moindres secrets. On roule sur leur peau, on écrase leurs dunes, On brise leur silence, on profane leur paix, Inconscients du massacre.
Quand nous les traversons on ne les comprend pas. On peut les piétiner puisqu'on croit qu'ils sont morts. Eux qui peuplent nos songes et le jour nous fascinent. Seraient-ils une image du futur de la terre ? Les déserts?