Sais-tu que chaque soir je te revois en rêve Tu es si belle jamais pareille toujours gracieuse Avec tes cheveux blonds qui gonflent et qui crèvent Comme le rire contenu d’une âme malicieuse
Sais-tu que chaque fois que ton regard se pose Sur les fleurs d’un bouquet que ma main a cueilli Lentement une larme descend et compose Un arc-en-ciel de sang et de feu réunis
Sais-tu que ton visage et ton corps tout entier Forment une harmonie où nos voix s’entremêlent Où nos sens écorchés hurlent des chants guerriers Jusqu’à épuisement et même fin mortelle
Sais-tu Qu’il n’est pas de beauté qui ne gonfle ni s’éclate Ni se perde à jamais dans les pensées vieillies Dans la peau crevassée et son teint écarlate N’existant plus qu’en rêve ta beauté m’éblouit
Je te revois en rêve et j’entends ton sourire Viens me prendre et fuyons cette vie qui déchire Nos âmes embrasées et nos cœurs en délire
Ainsi vont les femmes de petites vertus Qui vont de rêve en rêve et n’en finissent plus Le sais-tu