Comme un père qui voit soudain partir sa fille Pour une autre existence au bras d’un étranger, Et, les larmes aux yeux, se surprend à songer À ce que deviendra finalement sa vie.
Mon livre dépassant l’autobiographie, Dont il n’est plus un vers que je puisse changer, Je sais bien que tu cours un immense danger, Car de te posséder qui peut avoir envie ?
Je voudrais voir les yeux, sentir trembler les mains Et l’âme de celui qui sous les mots humains Y verra mon parcours de l’aube au crépuscule.
Dès avant que mon cœur dorme seul sous un if, Puisses-tu le brûler au lieu qu’il ne te brûle Et que tu ne sois plus que cendre d’un feu vif.