Bien que, pour mon repos, j’habite les hauteurs, Comme pour mieux sentir le soir des jours descendre, Sur ce corps qui trop tôt ne sera plus que cendre, Je veux créer avant de voir le Créateur.
Puisqu’est fini mon temps de vieux prédicateur N’ayant plus rien à dire, à présent je dois tendre À cette écoute en moi de la voix grave et tendre Où l’Éternel enfin me parle avec splendeur.
Je voudrais tout noter avant de disparaître Tout ce que j’ai saisi du mystère de l’être À l’heure des adieux à ce monde changeant.
Comme aussi je voudrais dire ma gratitude Au cœur à qui je dois la douceur de ce chant Modulé dans la paix et dans la solitude.