Je songe en silence. La vie était donc là, Surgie de son néant, voyelles voiles Aux minces nacelles, filées aux entrelacs De veines de rimes, posée sur leur toile.
Si tintinnabulent d’hémistiches échos Aux souffles arides des raides césures, La musique grandit de ses accents vocaux Mais jamais ne faiblit aux traits des épures.
La finesse jolie ou le pire hachoir Qu’on mastique sans fin au risque de déchoir, Enturbannent le flot de l’émail des cristaux,
De l’étau du cristal, de la maille des mots. Dans l’éclat des caveaux où brillent les métaux Se forge la chanson toute pleine d’émaux.