La cascade brise la haute façade D’un écrin de verre que délavent les flots De sa lumière, en gouttes de sanglots, Plus fluides que l’air où le jour parade.
Dans l’anse d’un bassin, chaque myriade Rejaillit d’un sursaut où tinte en grelot Les grains des atomes des mémoires de l’eau. La surface brille, nacre d’où s’évadent
Les reflets d’un miroir, au fil du déversoir Qui irrigue les sols. Dans l’attente du soir, Des vapeurs boursouflent les herbes plus vertes
Que les verts paradis. Je ferme les yeux. Au secret des berges par l’onde ouvertes, Souffle dans l’aria le plaisir des dieux.