Au bar des pirates, dans le rai lumineux Des carreaux colorés, tu as bu un café. Chaque gorgée chauffait, sous ton foulard défait, La pâleur de ton cou. D’un blanc albumineux,
Les quais resplendissaient. Le son des trinquettes Dans la darse carrée claquait d’un tempo sec. Les ailes envolées retenaient dans leur bec Le métronome lent d’éolées goélettes.
L’estuaire partout envahissait le port Choquant sur les coques, en courant de déport, Les ventres alignés de voiliers lacés.
De l’antre libérés pour errer au hasard, J’aimais être guidé, par tes bras enlacé, Echarpes d’épaule, à mon cœur un brassard.