Nous avons tant joué. Je regarde le miroir. Des traces dépolies fondent dans les glaces Où mon reflet pâlit, où mes traits s’effacent. Simuler l’adieu pour conjurer l’espoir
De l’instant à jamais. Je lisais , sérieux, Sur ton front inquiet. Des sucres en ferment Séchaient à nos lèvres, déglacés de serments. Au soleil à l’aplomb, j’embrassais tes yeux.
Sous l’appentis de bois où foudroient les alcools, Ton corps m’a invité. J’ai versé au creux des bols De faïence jaune la liqueur savante
De cidres orange et goûté aux vasques De nos mains réunies les glaces brûlantes. Les ombres déportées nous donnaient des masques.