Je sentais la chaleur dans mes bras en ovale De l’épais sang pulsé en dérive de mon cœur. Calice de mes mains où reposaient en sœurs Tes mains à protéger de froideurs rivales,
Paravent de mon dos dans l’ampleur des manteaux Pour garder frémissants à l’abri de l’écran Les parfums de ton cou où des perles en rang Ternissaient la clarté du satin de ta peau.
Les berges défilaient au fil des quais mouvants Poussés au sillage de grands bois dérivants. L’ombre des ponts géants barrait l’estuaire
Des grands arcs de leur fer. En moi, tu te blottis, Cherchant au tangage la peur somptuaire D’être ma protégée dans mes deux bras sertis.