Je passe les lacets, les courbes du fleuve, Pour rouler vers Honfleur. Dans l’été frais flotte L’effluve fluette, saveur matelote Des eaux vivantes où la mer s’abreuve.
Mon épaule figée retient l’abandon De ta joue endormie. A la croix de tes bras Se berce le rêve de l’enfant qui sera De ton ventre – printemps l’offrande et le don.
Au dernier hameau, pour toi j’ai acheté La chair blanche beurrée d’un croissant feuilleté. Dans l’écrin de duvet, au rebord du chemin,
Au bord du bocage, je souffle la blonde Mèche de tes cheveux. Tu cherches de la main La place de mon cœur qu’un soleil inonde.