Dans le calme du soir, l’air du jour s’allège Et s’élèvent légers, en pointillé, des chants Flûtés et des rumeurs. Le tableau est touchant De ce simple bonheur, langueur d’un solfège,
Tout écrit de ces voix qui montent l’arpège, Qui disent la douceur, la nuit approchant Quand vient le repos. Dans le soleil couchant, Je remets dans tes mains, mon seul privilège
De t’aimer plus que tout. La ligne de ton cou Dessine de profil d’un trait fin, sans à-coups, Le port d’une reine que nul sacrilège,
Nul tourment, ni le temps ni les ans desséchant N’altéreront jamais. Et pris au piège, Je pose un baiser, sur ton front me penchant.