L’ordre est mondial. Nouvelles élites D’antiques savanes ( rien ne prépare, Rien ne répare ), leur rang précipite Les déclins, les destins. L’âme dont se parent Les pithèques épais explose en éclats De silex et la pierre accapare L’outil. Les dieux naissent dans les entrelacs Des flammes des foyers. Les menhirs résonnent D’aquatiques élans. Au diapason : LA. Là, premier soleil. Le pas étalonne, L’horizon se replie. Dans les lentes foulées Les nuits reculent. L’être cro – magnonne Au fonds des cavernes d’orbites écroulés. Les parois fleurissent d’ocres, de vermillons. Les mains mesurent. Sur les os enroulés, On maquille les morts, couchés dans les sillons Des vaisseaux de terre. A l’envers d’espace Progresse l’espèce. Par faim, l’aiguillon, Des lances et des envies, à l’œil de rapace, La haine se nourrit, plaisir insolite Pour singes droit dressés. Guerre jamais lasse.