Jolie ISIS, je viens de lire tes vers tendres Qui de ton bel amour perdu remue encore les cendres Du bout des lèvres, là où la lave des sens rougeoie Et la grande chaleur où d’une ancienne passion poudroient Les derniers feux qui tout de nostalgie empreints Donnent à tes yeux la couleur triste de l'amour qui S'éteint.
Tu nous parles de sa voix d’ange, tu sens encore ses mains Qui se posent sur toi, tu nous fais écouter du passé les Refrains Quand aujourd’hui tu crois pourtant qu’il n’est plus de Demains.
Dans le genre poète, moi qui viens parmi vous en rieur Fabuliste, En bouffon pirouettant, avec mon Chinois, ce pitre Moraliste, Je m’arrête et écoute la musique de tes accents doux et Tristes.
J’ai songé un instant à ton âme douloureuse De te sentir seule et sans lui malheureuse Quand au creux et l’ovale de tes bras Tu le sens loin déjà car déjà il s’en va.
Mon sourire s’est figé, mes pirouettes ont cessé. Quel courage as-tu eu pour publier ainsi l’avis de ce décès De l’amour des corps quand leurs âmes ont cessé De jouer la partie et qu’il ne reste là qu’un amour blessé.
J’ai songé un instant à ton âme douloureuse. J’ai pensé, maladroit, que tu serais heureuse Du plaisir défunt qui fut tien alors qu’il était sien De lire l’oraison funèbre de son cœur quand il était le Tien. Je le savais pourtant, cela est peu, enfin presque rien. Lis pourtant les vers que m’inspirèrent les tiens Je les ai publiés sur ce site et un cœur y ai mis, le mien.
L’ORAISON POUR ISIS, du poème c’est le titre L’hommage à une pieta qui souffre et qui émut un pitre.