J’ai suivi cette route Qu’a indiquée ta voix, Et qu’en vers j’écoute, Et qui m’ouvre la voie.
Je n’ai pas vu les Trolls. Les accents dont ISIS Les pare et les tisse Sont filés au souffle d’Eole.
Ce sont songes qui glissent Dans les limbes sidérales Et qui pourtant emplissent L’âme d’un sentiment fatal ; Comme voir d’une nymphe l’esquisse Quand elle se penche à sa cheville Et délicatement renoue sa sandale. D’emblée, des forêts et des lacs la fille, Elle entrouvre pour vous le dédale De sombres étendues où là brillent Les feux incandescents des aurores boréales.
J’ai suivi cette route. Je n’ai pas vu les Trolls. Mais je n’ai plus de doutes. S’ils sont tiens, ils sont miens. Pour m’empêcher il n’est rien, Et rien n’empêchera que je sois Inspiré par des vers de toi L’adepte d’une nouvelle foi Et révère dans tes yeux, tes idoles.