Le silence lève, le voile s’envole Et la moisson des ans qui déborde des bras Est le lot des enfants. Le linceul n’est qu’un drap Où l’âme infuse le suc des corolles.
Un rayon de soleil au filtre d’herbes folles Maquille à l’ocre ses saveurs de cédrat Tant que l’équilibre, en suspens d’apparat, Du sacre des mondes à l’autel s’immole.
T’ai-je dit la beauté qui resplendit au front, Et ne pourrait supporter le minime affront De l’ombre d’un souci quand la ride plisse
L’incarnat de la peau à un naissant sourcil ? Ma main qui caresse le velours lisse De ta joue dessine l’esquisse de son fil.