Au café du square, la claire terrasse S’ajoure à nouveau à l’ombre d’un auvent De toile, vert et blanc, qui claque dans le vent D’un printemps qui attend que l’hiver trépasse.
Sur les vieux marbres, la flaque des tasses Auréole tout l’air des arômes savants Ou d’un noir chocolat ou de ces thés fervents Qui embaument les cœurs de feu et de glace.
Je ferme les yeux et je souris d’être En avance de toi, prés du vieux hêtre Où enfants nous gravions l’écorce. L’espace
Ni le temps, ni rien, ni l’âge qui souvent Eteint l’incendie et abîme l’audace Ne seront à nos mains d’ultimes paravents.