Au soleil de Pise, l’ombre est oblique, Même au zénith de la Torre Pendente. Le corps petit ou gros, par la terre aimanté, Se laisse choir à vitesse identique.
Dans la cathédrale, suis la relique Pour mieux comprendre que le sol arpenté Oscille au rythme d’un pendule hanté. Le chandelier va d’un choc harmonique.
Ricci, géomètre, m’inspira le sextant Et l’art de la mesure des marées tout autant. Aucune machine ne créera d’énergie
Car dans son corps de fer, elle la transforme. Au trajet des astres, il n’est nulle magie. De leur course, la parabole est forme.
Voilà mon message. Devrais je l’amende A l’Inquisition pour te dire cela ? Devrais je attendre que Mars étincelât Dans les murs de Rome pour qu’on me la rende ?
A mon télescope, où que je l’étende Brillent mes théories, sur les cratères plats De la lune, dans la Voie Lactée au-delà, Même vers Jupiter et sa sarabande
De planètes rondes.Et quand Vénus danse En osmose d’astre, quand elle s’élance Dans le vide sidéral, quel théologien
Oserait affirmer que belle Salomé, Elle ne tente pas, en voiles phrygiens, Le soleil central que Copernic nous promet.