Avec la sagessse augmente le chagrin. Aurais-je été roi, vain serait mon règne, Aussi creux que ma foi. Les mots qu’on enseigne Sont aux bras des vignes, des chapelets de grains.
Aux jardins de David, mes fils sont pélerins. L’air de ce soir est doux. Là, la lune baigne L’absence d’un soleil pour que nul ne craigne Le néant de nos jours et des nuits d’airain.
Au manège du temps, les générations Vont du cercle parfait de leurs girations. Seuls sur les océans, les grands souffles marins
Voguent jusqu’aux limbes. Les astres s’éteignent Un à un. Le rideau.qui retombe serein Trempe aux enfers qui le paradis feignent.