A des jours livides, je préfère le feu Qui consume les mots et en presse le sens. Dans mes veines vides, mon cœur en boute - feu Pousse la vie sans joie, pleine d’indécences.
Ma clairière vit de fraîches pénombres Où des sources giclent comme des fontaines Pour frémir de plaisir. A mes plaies sans nombre, Elles sont remèdes, caresses lointaines.
Leur chant me naufrage et c’est l’homme sans âge Qui pose son fardeau et veut être sage. Je suis seul pourtant, de l’aube qui monte
Jusqu’au soleil couchant. Les parfums que je sens S’évaporent des glaces dans l’odeur des fontes. L’enfer est la cave où souvent je descends.