Les jours étendent sur les plats méridiens La maille de verre de leur nonchalance Pour mieux tenir au centre des balances Le fléau lent du temps, le plus tenu des liens
Que même les déserts, vides aériens Où murmurent les djinns, où les sables dansent, N’engloutiront jamais. J’aime cette chance De respirer cet air, de vivre pour rien.
Le plaisir est un don. Lui faut-il un prix ? Faudrait-il avancer de peur d’être repris Par la course têtue qui envie les scores,
Qui aligne les vies, qui survit des mépris ? S’il fallait s’acharner et croire encore, Sans doute je prierais, sans même qu’on m’en prie.