Peut-on souffrir autant que mourir délivre, Que l’air que l’on respire s’épaissit de ciment Quand l’on garde pourtant le goût d’âpre piment Aux rives des lèvres, qu’aux pages du livre
Il ne reste qu’un seul chapitre à vivre Qui est fait d’abandon, que le rythme dément De la musique bat, qu’il devient ferment De livides alcools, qu’on devient ivre,
Ivre du désespoir, du vide d’absence Et trop plein du néant, sourd de la cadence Dont cognent les Enfers où le rouge glace
La suie des ombres quand s’ouvre leur porte, Quand le chant de Ravel emplit tout l’espace De la pavane pour une reine morte.