J’ai lu, étant petit, les contes d’ Andersen Et de Niels, et de l’oie, les voyages sans fin. L’aventure magique du tout jeune Olgersen Envahit mes nuits, peupla tous mes dessins.
Les Vikings superbes, amis du Rouge Eric, Défiaient l’Amérique sur un frêle drakkar. A la tête des normands le terrible RAGGNAR Dévastait la campagne jusques en Armorique.
Je retrouvais ainsi dans mes livres de classe Odin et Thor, le corbeau, le marteau et les runes, Alors que mes ancêtres colonisèrent des dunes De l’île de Palma jusqu’à l’immense Atlas.
Quand la CENTURY FOX employa KIRK DOUGLAS Et le fit surgir tout armé de ses plastiques glaces J’oubliai LANCASTER, le Cid et sa brave vaillance, Son cadavre immortel attaché sur un fier destrier Arpentant de son galop hanté les plages de Valence. Les cinéastes ont donné à ces deux grandes races, Antiques, la blonde Nordique et la brune Ibérique, Le souffle des sagas, des légendes homériques Qu’on retrouve intact dans le Treizième Guerrier Quand le fils du sultan, le brillant BANDERAS Invoque en se courbant le nom de Mahomet Puis se redressant, réunit à la table du banquet Au cœur de Walhalla, ses ancêtres, le clan tout entier.
Quand ISIS, la blonde, entonne sur sa lyre Les chants sacrés des pures contrées d’Hyperborée Elle ne sait pas le plaisir qu’un poéte prend à dire Ses vers tissés de songes et de soies mordorées.
Le bateau qu’ elle nous dessine au loin, à l’horizon, N’est ce pas la voile blanche qu’Iseult la malheureuse Depuis ce triste cachot dans sa sombre prison Espère, priant que Tristan, enfin la rende heureuse ?