La pierre du tombeau a été roulée. Dans la fraîche clarté qui mène au caveau, Avant que trois journées ne se soient écoulées, Ses amis doutent. Son passage fut–il beau ?
On regrette ses mots, de ses vers la foulée. La vitre s’est cassée, on pleure le carreau. Car si chaque lettre, dans le texte coulée, Fait encor’ frissonner, son passage fut beau.
Mais l’absent leur manque. On débusque partout, Son anonyme état. C’est son seul atout. Il avait signé là, au bas de la stèle,
En quelques mots polis, son départ du site, Sa mort fut donc belle, rare et virtuelle. Un ami pleure ? Infonte ressuscite.
A mes amis des mots, ces mots et ce sonnet sont dédiés.