Il est un jour sans fin et sans frontières, Le temps qui passe a déserté le lieu, L’espace n’attend plus l’absence des Dieux, Les couleurs ont saisi l’âme des matières
Dont la nature morte les a fait héritières. Le tissu qu’un vernis a rendu plus vieux Ternit de céladon le vide des cieux. L’ombre boit la lumière entière.
Sous un seul pommier, s’étend une prairie Que clôt dans le lointain le rang des métairies. On invente l’été, un soleil radieux,
La chanson des oiseaux. Quand les portières Claquent, il ne reste qu’un écho d’adieu. Il est un jour sans fin et sans frontières.