Dans les nues assombries, un éclair soudain Embrase brièvement la voute céleste. Une faible clarté, seule, subsiste à l'est. Le conflit du ciel n'est pas anodin.
Sur terre, tout est statufié, tout est silence, Lorsque soudain, dans le fracas assourdissant Des éléments déchaînés, un souffle puissant Et plus frais, balaie le sol avec violence.
La pluie, enfin, tombe sur la terre échauffée. En frappant le sol, des grosses gouttes étincellent Et rebondissent sur les pierres qui ruissellent, Pour abreuver la végétation assoiffée.
J'aime l'eau qui coure et chante en petits ruisseaux. J'aime, après l'ondée l'odeur de terre mouillée, Alliée aux parfums des fleurs sous la feuillée, Alors qu'au loin l'orage décroit en soubresauts.
Les végétaux mus d'une puissante verdeur, Etalent leur splendeur dans la diversité. La nature fait montre de félicité Depuis l'aube des temps, avec la même ardeur.