La plume du poète est chose capricieuse. Elle peut rester muette et longtemps silencieuse. Ses sources sont secrètes, bien souvent mystérieuses. Elles se cachent un temps au plus profond de l’être, En rythmes inconnus pour mieux réapparaître, Lunatiques et sauvages aux volontés du maître. Alors, Sa fontaine limpide aux parfums printaniers Et sa douce musique, aux sons particuliers, Évoque le cristal d’une roche enchantée. C’est le chant de la muse maintenant éveillée. Elle laisse couler la sève si longtemps enfermée ; Cantate au clair de lune pour plume enchantée, Sur airs que les sirènes empruntent pour chanter Et séduire tous ceux qui ont âme accordée Aux parfums de cet encre et de ses voluptés.