Par sept fois déjà, Sur la ligne du temps, Mes voiles ont aperçu Ce cap que peut-être, Une fois tout au plus, Je reverrais encore.
Mon regard se porte, En cette fin du jour:
Sur l’horizon fuyant De ces années passées Au fil des courants Sans revenir jamais;
Sur ces lignes de fuites Aux confins un peu flous Où flottent les fantômes Des êtres disparus Qui connaissent mon âme.
J’y vois du fond de moi,
Ceux que mon cœur porte, Que j’aime profondément, Dont le fleuve au long cours Accompagne mon chemin, Quel que soit le temps. Ils savent ce que je suis.
Ceux pour qui l’amitié N’est pas un mot frivole Ils savent également La couleur de l’esprit Qui anime mes pas.
Alors voyant cela, Je réinvente Dieu. Il n’a plus rien à voir Avec celui dont parlent Tous les livres sacrés. Il se cache sûrement Quelque part en ces lignes Dictées par l’amour De la vie et de ceux Qui jalonnent la mienne….