Ce soir la lune est sombre, Ne domine que l’ombre. Mais d’où vient donc ce cri qui déchire la nuit?
Je parcours les rues du village endormi En silence rompu par ce sinistre bruit.
Une peur insidieuse peu à peu m’envahit. En ces rues bien désertes à mourir d’ennui Où s'insinue ce son qui souvent s'amplifie...
Qui, trouble ainsi mon âme et perturbe mon esprit Au rythme de cette plainte qui jamais ne faiblit?
Comment vaincre la peur? Invisible crieur, Montre moi ton visage, N’es-tu donc qu’un mirage Qui se cache et me fuit Aux portes du royaume du retour interdit?
Quand donc s’arrêtera ce cri?
Et ma peur s’enfuit A l’aurore qui luit, Tu es en fait celui Poussé au point du jour en cette fin de nuit Qui délivrait du sein de ma mère le fruit Que jamais, nul vraiment n’oublie. Ce cri est le premier de tous... Plainte, signe de vie, craintes et joies réunies…
Alors qu’aujourd’hui S’approche l’infini, Reviens tu en ami? Un jour tout commence, un autre tout fini Dans le cycle fortuit Et ainsi va la vie!