Un homme pleure devant la tombe, Le jour finit, la lune est claire , Les feuilles mortes en très grand nombre, De ce tombeau couvrent la pierre .
Le petit vent froid de Novembre, Souffle une brise très légère Au royaume glacé des ombres , Qu’imagine le solitaire.
Le granit est lui impassible, Aux pieds de l’homme un peu voûté, Longue silhouette, là immobile, Que rien ne semble déranger.
La nuit, qui vient, qui se profile, Le vent, le temps, ont ignoré La douleur de l'être fragile, La terre semble se figer.
Plus rien ne bouge hors la lune Les larmes sèchent sur les cernes, Visage creusé, pâle, taciturne, Aux contours de la peau terne.
Sous cette pierre fosse commune, Où sanglots jamais ne parviennent, Un petit être, enfant posthume, Ange que la vie a voulu vaine, Repose pour l'éternité.