La bourrasque se calme Sur les flots qui réclament Tyranniques, orgueilleux L’occupation des lieux, Le règne du milieu…
Prétentieuses falaises, Auriez vous donc compris Que reviendront sans cesse Ces colères vengeresses, Adversaires patientes Des énormes géantes De granit millénaires, Colosses au cœur de pierre Que vous êtes fièrement ?
Que ces fortes tourmentes Ne peuvent raisonner Qu’au fil des années De fureurs récurrentes Despotiques et violentes.
Le temps est avec eux, L’espace se rendra Cèdera, peu à peu , Avalé, digéré, Noyé dans le milieu Qu’elle a défié longtemps. Qui, La réduit à néant .
Alors l’homme regarde, Observe ce grand jeu Fasciné, impuissant, Petit roseau peureux Quand souffle le grand vent, Pliant et implorant Se tenant sur ses gardes.
Témoin dont la pensée, Un instant subjuguée Par ces forces puissantes Aux bords de la rupture, S’avoue, coûte que coûte Que finira la route.
Sur terre, rien ne dure Tout comme les falaises L’espace nous capture L’éternité digère Tout ce qui est sur terre C’est une question de temps...