Je regarde les nues En ce début de juin Y roulent en continu En camaïeu gris fin Vaporeux cumulus Ou stratus lointains. Inertes suspendus, Sans but sans chemin, Sombres et ventrus Avec airs de dédain, Ils n'en finissent plus Du soir jusque matin, Orgueilleux et goulus, De jouer les baladins Satisfaits et repus De ses petits larcins Qu'ils déversent soudain En averses et crachins.
Soleil où donc es tu? Arrive bientôt l'été, Tes rayons trop ténus Nous manquent, tu le sais!
Si l'eau est un bienfait, Tes rayons tout autant Seraient les bienvenus.